Le rythme de croissance de la production industrielle
chinoise a connu un ralentissement beaucoup plus marqué que prévu en
novembre (voir la nouvelle de Reuters ci-dessous), les conséquences de la crise continuant de se faire sentir. Par ailleurs je vous invite à consulter à nouveau le Baltic Dry Index, index précurseur à ne pas négliger! Et vous constatez (voir ci-dessous) qu'il continue sa descente certes avec une pente moins pentue que précédemment mais il n'y aucun signe de stabilisation à ce jour.
Il faut donc s'attendre à d'autres mauvaises nouvelles sur le front de la production industrielle en Asie et ailleurs... PEKIN
(Reuters) - Le rythme de croissance de la production industrielle
chinoise a connu un ralentissement beaucoup plus marqué que prévu en
novembre, ce qui conduit certains économistes à anticiper d'autres
mesures de relance à mesure que les perspectives de la quatrième
puissance économique mondiale s'assombrissent. Sur un an, la
production industrielle de la Chine n'a progressé que de 5,4%, contre
8,2% en octobre et contre une prévision moyenne des spécialistes
interrogés par Reuters de 7,1%. Cette hausse est la plus faible
depuis le lancement de cette série statistique au début de l'année
1999, hors mois de vacances lié à la nouvelle année lunaire, qui tombe
soit en janvier soit en février. "Une croissance de 5% du PIB
(produit intérieur brut) au premier semestre de l'année prochaine, ce
n'est plus une hypothèse, cela va correspondre à la réalité", a estimé
Ben Simpfendorfer, économiste chez Royal Bank of Scotland. En
vue de maintenir un taux de croissance du PIB de 8%, niveau considéré
par bon nombre d'experts comme étant le seuil minimum permettant
d'absorber les nouveaux arrivants sur le marché du travail, Pékin a
dévoilé le mois dernier un plan de relance de l'économie de 4.000
milliards de yuans (586 milliards de dollars). La Banque
populaire de Chine a également réduit ses taux directeurs de 1,89 point
de pourcentage en tout depuis la mi-septembre, et les économistes
anticipent notamment d'autres mesures de détente monétaire. La croissance annualisée du PIB chinois est tombée à 9% au troisième trimestre, contre 11,9% sur l'ensemble de 2007. Le
détail de la statistique de la production industrielle suscite d'autres
motifs d'inquiétude: la production pour l'export a reculé de 5,2% et la
production d'électricité a accusé une baisse record de 9,6%,
conséquence d'une diminution de la demande, notamment de la part des
industries les plus consommatrices de courant, dans le sillage du
ralentissement économique. La production d'électricité chute
ainsi pour le deuxième mois consécutif, une situation plus grave que
lors de la crise financière asiatique de l'été 1998, quand elle n'avait
diminué que légèrement deux mois d'affilée.
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