L’Europe ne va pas bien. Certes mais les nouvelles venant des Etats-Unis ou bien de la Chine ne sont guères réjouissantes. En Chine, il y a deux bulles qui sont préoccupantes, la bulle immobilière et la bulle du crédit.
Sous l’effet de la politique du gouvernement les premiers effets visibles apparaissent, chute des prix mais également le spectre de faillites en chaine des promoteurs avec son corollaire augmentation de défaillances sur les prêts dans les banques et colère de la classe moyenne qui se considère comme spoliée car elle doit rembourser des prêts exorbitants pour acquérir des biens dont la valeur risque bien de s’effondrer de 50% et plus.
Quant à la bulle du crédit, celle possède deux faces, la première respectable concerne le secteur bancaire et puis une autre plus obscure ou on trouve des officines qui prêtent à des taux de 20%, 30% et parfois plus ! Tout cela sans aucun contrôle de l’état. Ce qu’on peut lire dans la presse c’est que ce secteur, opaque, représente des sommes considérables, mais il est impossible de trouver des publications qui s’avancent à donner des chiffres. Je vais mettre en ligne un autre article qui s’alarme de certaines défaillances dans ce type de prêts également.
Concernant CSPS, je publierais également une petite note car il y a des choses à dire sur l’augmentation du nombre d’actions…
Credit crunch in China hurts property developers
SHANGHAI: Le promoteur immobilier Zhang Xin a fait fortune au cours de la dernière décennie grâce au boom sans précédent du secteur immobilier alimenté par la croissance économique chinoise et la privatisation du secteur du logement.
Maintenant, le co-fondateur de SOHO China, l'un des principaux promoteurs de la nation, s’inquiète des efforts menés par Pékin pour refroidir le secteur immobilier. Ce qui a pour conséquence non seulement de faire chuter les ventes mais aussi menace de faillite de certains promoteurs immobiliers déjà très endettés.
Mr Zhang, directeur général de SOHO, basé à Beijing, a récemment déclaré aux journalistes «En seize ans d’activité en tant que promoteur, c'est de loin l'année la plus difficile que j'ai jamais eu à affronter, en termes de ce que nous pourrions vendre ».
La Chine a investi massivement dans l'immobilier - 750 milliards de dollars rien qu’en 2010 – depuis la privatisation du secteur du logement à la fin des années 1990, mettant fin à des décennies de logements loués par le gouvernement et permettant ainsi à une classe moyenne croissante de devenir propriétaire de leur logement.
Mais avec un marché immobilier devenu aujourd'hui un élément clé de l'économie, il y a des craintes que son effondrement déclenche de graves troubles sociaux nourris par des millions de propriétaires qui voient la valeur de leur bien chuté.
Le plan de relance massif annoncé à la fin de 2008 pour combattre la crise financière mondiale a déclenché une avalanche de crédits dans la deuxième économie du monde, dont une grande partie s’est investie dans la construction.
Depuis le début de cette année, Beijing, craignant la création une bulle, a tenté de faire baisser les prix vertigineux en augmentant les taux d'intérêts et en limitant les prêts à l’attention des promoteurs, rendant presque impossible pour beaucoup l’obtention d’un financement, a dit Zhang.
«Nous sommes maintenant face à un temps très incertain», a-t-il dit.
Les autorités ont également interdit l'achat de résidences secondaires dans certaines villes, ainsi que l'augmentation de l’acompte minimum pour l’achat de la résidence principal et introduit des taxes foncières à Shanghai et à Chongqing.
«Cela a vraiment tué le marché», a ajouté Zhang.
Les analystes et les représentants de l'industrie craignent que les mesures qui ont été prises n’aient ne réduisent les ventes à un tel point que les promoteurs immobiliers qui ont emprunté massivement pour financer de nouveaux projets ne soient acculés à la faillite.
D’après Capital Economics, un cabinet de recherches basé à Londres « Les perspectives à court terme pour les promoteurs immobiliers sont plus sombres », notant qu’au troisième trimestre les ventes ont chuté de 15% par rapport à l’année précédente.
« Une vague de propriétés nouvellement achevée est sur le point d’arriver sur le marché. De nombreux promoteurs sont susceptibles de se retrouver avec de gros volumes d’invendus. »
En août, 46 des 70 villes les plus importantes ont noté que le prix du logement résidentiel a diminué ou est resté le même par rapport à Juillet.
Même dans la florissante Shanghai, le volume des ventes de logements neufs a chuté de plus de 50% en glissement annuel en Septembre, selon SouFun. Dans la capitale, Beijing, les ventes de logements sur le marché secondaire sont au plus bas depuis trois ans.
D’après l'agence de notation Standard & Poor « La période difficile n’est pas encore terminée. La consolidation dans le secteur est susceptible de s'accélérer, supprimant ainsi les maillons plus faibles».
Certains promoteurs ont du mal à obtenir un financement auprès des banques et ils se tournent vers des sociétés fiduciaires - entreprises créées par les gouvernements locaux pour financer leurs projets de prédilection - et bien d'autres prêteurs informels qui font payer des taux d'intérêt beaucoup plus élevés que les banques.
Standard & Poor estiment que les développeurs les plus fragiles avec des remboursements qui dépassent leurs ventes attendues l'an prochain feront faillites.
Alors que Pékin a promis de maintenir sous contrôle le crédit pour l'instant, il peut reconsidérer sa position si les promoteurs commencent à faire faillite - ou si le ralentissement économique mondial impacte sérieusement le pays, selon les analystes.
Le risque de la colère populaire existe et s’est manifesté plus tôt ce mois-ci lorsque des groupes de propriétaires ont protesté contre un promoteur immobilier de Shanghai après que ce dernier ait volontairement réduit les prix des lotissements dans un projet inachevé, dans les environs de la province du Jiangsu, là où ils avaient acheté leur bien à un coût plus élevé auparavant.
D’après Christopher Lee, directeur du S & P Asie-Pacifique, « Jusqu'à présent, les objectifs du gouvernement concernant le secteur de l’immobilier ne sont toujours pas remplis. Il va poursuivre sa politique de resserrement du crédit »
Mais à Shanghai - où le coût moyen pour un mètre carré du logement au centre-ville était 48 000 yuans (environ $ 7500) l'année dernière, environ 12 fois le salaire mensuel moyen - les acheteurs de biens immobiliers ont peu de sympathie pour les promoteurs à court d'argent.
« Vu les prix élevés du logement à Shanghai, posséder un appartement est juste un rêve», a déclaré Qian Xueqi, un directeur dans un hôtel international.
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