J’écris cette note après avoir lu une nouvelle de Reuters (vous la trouverez en pas de la note) de Kirby Chien.
La situation en Chine comme partout se dégrade, inflation record, afflue de
liquidités, nombre de prêts en constante augmentation et bulle immobilière qui n’en
finit pas de gonfler.
La PBOC (The People's Bank of China – la banque centrale Chinoise) a décidé d’une part d’augmenter les taux d’intérêts et également de porter la réserve (Deposit Reserve Ratio) des banques commerciales à 15,5% (en Mars 2008), un record !
Il y a plus, afin d’encourager la production de biens à valeurs ajoutés, le gouvernement centrale a également pris l’initiative
de diminuer les subvention à l’exportation et de renforcer les lois pour lutter
contre la pollution.
Les entreprises les plus durement touchées par cette avalanche de mesures
sont les SME (Small and Medium Entreprises), ce qui n’est pas rassurant sachant
qu’elles contribuent à hauteur de 70% au PIB de la Chine. En effet elles ont de
plus en plus de difficultés à ce financer auprès des banques – alors certaines
d’entres elles se tournent vers les places financières internationales.
En effet comme je l’avais mentionné dans une note précédente, le SGX (Singapore Stock Exchange) ouvrait un bureau à Pékin en Mars 2008 après le Korean Exchange, le NYSE, le Nasdaq et le Tokyo Stock Exchange. Maintenant c’est au tour du groupe TSX (marché de valeurs mobilières Canadien) de s’inviter à Pékin avec comme objectif d’introduire 25 à 40 SME dans les 5 ans, rien que ça !
Maintenant que se passe t-il dans les faits ? Rien qui n’incite à l’optimisme. Hors Europe, il n’y a eu que 9 entreprises chinoises qui ont réussi leur IPO à Hong Kong, Singapour et les Etats-Unis comme le montre le tableau 1:
On assiste à une chute d’une année sur l’autre comme le montre le graphe ci-dessous. Néanmoins les volumes traités quand à eux augmentent d’une année sur l’autre.
Comment
s’annonce 2008 pour les entreprises chinoises en Europe?
En
Grande Bretagne, sur l’AIM juste trois nouvelles entreprises, ASIANLOGIC, CHINA
EASTSEA et YANTZE CHINA.
En France :
- Sur le
Marché libre une entreprise CSPS, spécialisée dans l’économie d’énergie.
- Sur
ALTERNEXT, deux nouvelles entreprises l’une spécialisée dans l’immobilier
(HUACHENG) l’autre dans la production d’huile (CHINA CORN OIL).
Le tableau ci-dessous donne les performances des entreprises chinoises récemment listées sur EURONEXT et AIM.
En
Allemagne, une entreprise sino-allemande, SINOSOL AG, devait faire son
apparition sur le Deutsche Boerse. La nouvelle était annoncée depuis quelques
temps déjà à travers la presse financière. SINOSOL AG, qui a la particularité
d’avoir un pied en Chine via ses usines et l’autre en Allemagne est spécialisé
dans l’énergie solaire, la vente de panneaux et des solutions clé en main de
parcs solaire. SINOSOL souhaitait lever 79 Millions d’Euros avec une première
cotation le 25 Juin.
Le 25 Juin dans un communiqué laconique Deutsche Boerse annonce le report de l’IPO à une date ultérieure. Cette annonce est pour le moins surprenante car SINOSOL AG est une entreprise qui entre dans le champ des entreprises « clean tech » très prisé par les investisseurs actuellement. Est-ce le montant des fonds à lever (79 Millions d’Euros) qui a réveillé la frilosité des investisseurs ?
Comment expliquer cette diminution (voir Figure 1) ou bien ces performances (voir Tableau 2)? Je pense essentiellement par le fait que les conditions de marché, comme on dit dans ces cas là, sont extrêmement défavorables. De nombreuses entreprises domestiques, quelque soit le pays, retardent voire annulent leur entrée en Bourse car ils ne peuvent pas trouver les capitaux nécessaires ou bien si ils les trouvent, les investisseurs seront plus agressifs et demanderont plus de parts de la société.
Ensuite certainement un problème culturel et/ou de confiance. Je mentionnerais à
ce sujet un article paru dans le Telegraph « Chinese falter on AIM » en
Janvier 2007 dans lequel l’auteur s’indignait du fait que la moitié des
entreprises chinoises listées sur l’AIM était en territoire négatif d’après les
chiffres fournis par Thomson Financial. Ceci étant dit, toujours d’après les
chiffres de Thomson Financial la capitalisation de l’ensemble de ces mêmes
entreprises étaient passée de £ 2.76bn depuis leur introduction à £3.67bn le
China China's smaller, fast-growth firms such
as Puda Coal Inc are looking overseas for investors. China
"SMEs in general have
a huge hurdle to clear to secure bank lending and investment in China" said Tian Wenwei, vice
president of Puda, a supplier of coking coal, used in steel making. "But
with steel prices rising, we have had no problem finding foreign
investors."
Foreign funds now own 35-40
percent of Puda - which has previously said it was eyeing a Nasdaq listing -
even as domestic share flotation's have been going through a rough patch.
Chongqing Machinery &
Electric Co Ltd (2722.HK) shares fell 19 percent on their debut this month in Hong Kong putting a damper on other issues.
While it's difficult to
track SMEs because investments are often under $50 million and fly under
regulatory radar, those that cater to the vast and varied sector are upbeat.
"China is still a hot investment
place," said Kent Kedl, the Shanghai head of consultancy Technomic Asia,
which helps U.S. and European clients find
investment partners in China
Kedl said a quarter of the
deals he closes are now some form of merger or acquisition, a ratio he reckons
will grow to two-thirds in the near future.
Announced cross-border
M&A activity for mainland companies - both inbound and outbound - tripled
to $48.6 billion in 2008 through June 18, according to Thomson Reuters data. In
comparison, M&As in Asia Pacific including Japan rose 8.9 percent to $350.3 billion.
"The real funds that
understand China are still hungry for investment,"
said Joseph Meuse, founder and managing director of Belmont Partners, a
specialist in U.S. reverse mergers. "How could
you not be interested in a company growing at 30 percent." Belmont helped Shanghai Medical Technology
Co raise $12.5 million earlier this year in a reverse merger, a move that
helped the Chinese company secure an over-the-counter listing much faster than
the traditional initial public offering route. Meuse, now involved in opening a
consulting firm inShanghai to increase the deal flow to Belmont, said the
In other moves aimed at
smaller firms and to encourage the production of higher value-added goods, Beijing has reduced export subsidies and
stiffened pollution standards.
But the less stringent bookkeeping
and opaque ownership structure that often characterize Chinese SMEs can turn
due diligence into a lengthy exercise for investors.
"These are pretty
nervous people," said Technomic's Kedl, referring to his clients.
Direct investors are not
the only ones looking to China
As investor appetite for
global IPOs has slowed amid turbulent financial markets, the world's bourses
are competing more aggressively for business from China.
Canadas biggest stock market operator, TSX Group Inc
(X.TO), said last month it was looking to open an office in China - its fastest growing source of new
listings - which would be its first outside North America.
The TSX is home to most of
the world's listed mining and energy firms - key target sectors for resource
hungry China. TSX is hoping for 25-40
listings annually from China within five years, compared to
seven last year.
It is not alone. The London
Stock Exchange (LSE.L) opened a Beijing office in January, following
similar moves by the New York Stock Exchange, a unit of NYSE Euronext (NYX.N),
and Nasdaq (NDAQ.O). But despite all the
attention they are attracting from the world's investors, most of Chinas SMEs will find it difficult to
secure overseas backing.
"The larger and better
managed SMEs will be able to attract foreign investors, but there could be
millions of them," said Tang Min, the deputy secretary of the cabinet's
China Development Research Foundation. "The government needs to open
access to big state banks to improve their funding channels."
($=6.94 yuan)
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