Peng Changjian, tous deux officiant à Chongqing à des postes de haut rang. J’ai traduis deux articles concernant ce procès. Je les trouve intéressant car vous pourrez ainsi prendre connaissance des formes de corruption que l’on rencontre en Chine.
Vous trouverez ci-dessous les traductions de deux articles.
Traduction de "Trial
begins in Chinese corruption crackdown"
By Emily
Chang, CNN
February 2,
2010 9:13 a.m. EST
Source CNN
China
Beijing, China (CNN) - Wen Qiang, l'ancien directeur du Bureau de la Justice
Chongqing est accusé de collusion avec la mafia, de la protection d'un système de criminalité
organisé, de blanchiment d'argent et d’avoir
accepté pour 2,63 millions de dollars de
pots de vin. Il est également accusé d'avoir violé une étudiante à plusieurs
reprises et d’encourager des femmes vers la prostitution.
Jusqu'à présent, les autorités locales ont arrêté environ
1200 personnes et inculpé 12
responsables de haut rang, dont M. Wen, selon les médias officiels.
Wen, 55 ans, est le beau-frère de la « marraine » de la pègre de
Chongqing. Xie Caiping a déjà été condamné à 18 mois de prison l'an dernier.
Elle était accusée d'exploitation de tripots, trafic de drogue, pots de vin, et
tentatives d’intimidations des citoyens (dont
des policiers) qui cherchaient à enquêter sur ses activités illicites.
L’épouse de M. Wen, Zhou Xiaoya est également passé en jugement mardi, pour avoir détourné 1,2 millions de dollars en tant que conjointe
d'un fonctionnaire du gouvernement avec l’aide de trois anciens policiers de
haut rang.
Les audiences du procès, largement couvertes par les
médias chinois, ont choqué la nation,
et fédérer les habitants de Chongqing qui affirment haut et fort qu'ils en ont assez
d'être intimidés par leur propre administration.
La
spéculation vont bon train sur le sort de M. Wen.
«Il mérite la peine
capitale. Il mérite d'être tué un millier de fois », a commenté un internaute.
«L'affaire Wen Qiang est seulement la surface
visible de l'iceberg», selon un autre internaute. « Si la Chine s’oriente
vers un développement encore plus rapide, il
faut alors purger le Parti
communiste de tous les fonctionnaires corrompus ».
D’après les analystes une sévère répression de la
corruption est indispensable pour maintenir la confiance du public dans le
Parti communiste.
«Ces procès sont indispensables en ce que la direction du parti veut que les
gens comprennent que les fonctionnaires qui collaborent avec le crime organisé seront
sévèrement punis», dit Russell Leigh Moses, un universitaire reconnu dans le domaine de la politique chinoise.
Wen n'est que le dernier cas
d'une série de procès pour corruption impliquant des personnalités importantes comme un ancien vice-président de
la Cour populaire suprême, le Directeur de
la China National Nuclear Corporation ou bien le responsable de l'Association chinoise de football.
L'ancien patron de Sinopec, Chen Tonghai a récemment été
condamné à mort pour avoir reçu 30 millions de dollars de pots de vin. La
sentence a été suspendue, ce qui signifie qu'elle sera probablement commuée en
prison à vie.
La Commission centrale en charge de l'inspection
disciplinaire au sein du Parti communiste a recensé 106.000 fonctionnaires qui ont
été reconnus coupables de corruption l'an dernier. Le nombre de fonctionnaires accusés de détournement (de grandes quantités) d'argent a
bondi de 19 pour cent.
Le président chinois Hu Jintao lors de la dernière réunion
de la Commission a demandé au gouvernement d'intensifier la lutte contre la
corruption.
Lors d'une réunion de l'élite du parti l'année dernière,
M. Hu a dit: «La vie ou la mort du Parti dépend du fait que nous ayons ou non
une forte volonté de punir et prévenir la corruption. »
Au fur et à mesure des audiences du procès Wen Qiang, le
public prend connaissance des détails croustillants de ses activités illicites,
ce qui conduit les analystes à penser que
le gouvernement a besoin d'envoyer un message fort pour dire que les cas comme
le sien ne seront plus tolérés à
l’avenir.
Ex-deputy
police chief stands tria
Choi Chi-yuk
Feb 09, 2010
Source : South
China Morning Post
Lors du procès qui a débuté hier, l’ancien chef adjoint de la police
de Chongqing a cherché à se distancier des activités des triades,
mais a admis avoir touché des pots de vin, d’après le Chongqing Morning
Post.
Peng Changjian, ancien chef adjoint de la police
de Chongqing, est passé en jugement devant le tribunal populaire
intermédiaire No1 de Chongqing,
Peng est le deuxième officier de police de haut
rang qui est jugé pour des crimes liés aux gangs après le chef de la
police et de la justice Wen Qiang.
Peng est accusé d’avoir fermé les yeux sur les activités des triades comme
les activités, en disant: « Je n'ai pas pu me convaincre
d'accepter [une telle accusation]. »
Peng aurait feint d’ignorer la
prostitution dans plusieurs hôtels de luxe dans le district de Yuzhong après
avoir accepté plus de 1,46 millions de yuans (1,66 millions de dollars HK) de
pots de vin de la part des patrons de triade notamment Ma Dang et Yue Ning,
selon le rapport de la commission d’enquête.
Peng a été le patron de la police dans
le quartier central de Chongqing, le quartier le plus prospère de la
ville, pendant plus de 10 ans jusqu'à sa chute aujourd’hui.
Wen, dont le procès s’achève ce dimanche, a également nié tous
liens vers des sociétés des triades, en disant qu'il a refusé
d'accepter qu'il avait été un «protecteur» de leurs activités
souterraines à Chongqing.
Citant une source anonyme
ayant connaissance de l'affaire, Chutian Jinbao, un journal basé dans le
Hubei, a déclaré que Wen serait condamné après le jour du Nouvel An
lunaire, le 14 Février. La
même source précise que son procès ne se terminera pas avant 1h du matin dimanche.
D’après le Chongqing Morning Post, le tribunal a appris hier que
Peng a fait usage de sa position pour toucher 4,71 millions de yuans en dessous de
table de la part de 18 personnes
différentes, dont 300.000 yuans provenant de deux officiers de police subalternes qui souhaitaient obtenir une promotion.
Il était aussi accusé d’être en possession de 4,67 millions de yuans dont
il ne pouvant justifier la provenance.
Le rapport a indiqué que Peng ne s'était pas opposé à ces accusations,
mais il a nié qu'il avait touché des commissions occultes ou fait
quelque chose mettant en danger le pays.
La peine de mort pour corruption? j'avais aussi lu qu'il y avait la peine de mort pour certain PDG qui ne respectaient pas je ne sais plus quelle règle. et le sang contaminé en Chine, ca en est où?
ca ne rigole plus en Chine en tout cas! ils vont nous construire une société encore plus répressive qu'aux US! mouais, ca n'a pas été courroné de succès...
Rédigé par : vincent | 16 février 2010 à 16:07
La peine capitale pour sanctionner la corruption existe depuis longtemps en Chine. Il y a quelques fois des procès très médiatisés à la fois pour calmer le foules (car les chinois sont réellement excédés et il y a de quoi) mais aussi pour tempérer l'ardeur des corrompus.
A coté de cela, vous avez des procès plus "politiques". Le dernier en date est celui de Tan Zuoren, condamné à 5 ans de prison le 9 Février pour avoir publié une enquête sur la mort de milliers d'enfants chinois lors du tremblement de Terre du Sichuan en 2008. Il dénonçait la corruption des autorités locales qui avaient laissé construire des écoles dites "tofu", c'est à dire avec des briques sans ciment ou des armatures tellement fines que les structures ne pouvaient pas résister à la moindre secousse.
Il y a des sujets dont vous ne pouvez pas parler, comme le sang contaminé, dans la presse. Outrepasser ce tabou vous expose à des sanctions. Je crois même que la liste des sujets interdits est donnée sur le site de la propagande du Parti Communiste Chinois.
Le parti communiste Chinois n'a jamais prétendu instaurer une démocratie mais plutôt créer une "symbiose" avec quelques principes du capitalisme.
Rédigé par : Fabrice | 17 février 2010 à 22:05