Entreprises Chinoises Listées sur EURONEXT

La R&D de LIONAX sous les feux de la rampe

Le dernier communiqué de presse de LIONAX concerne sa R&D, on y apprend:

• D'une part que LIONAX R&D développe en partenariat avec semefab (www.semefb.co.uk) - une société basée en Ecosse et spécialisée dans la conception et la fabrication des MEMS (Micro-Electro-Mechanical Systems) - l'Université Tsinghua en Chine - une nouvelle génération de capteurs de pression à la fois performants et à un coût nettement inférieur au prix du marché aujourd'hui. Aucune précision n'est donnée sur la disponibilité de ces nouveaux capteurs sur le marché;
• D'autre part que LIONAX, identifiée comme étant une entreprise innovante, allait recevoir un financement du gouvernement chinois. Le montant de ce financement ainsi que le calendrier ne sont pas divulgués.

LIONAX est actif sur le plan commercial et technologique. J'attends avec une certaine impatience les résultats 2007 et les perspectives 2008 pour voir comment ces annonces se répercutent sur les chiffres.

2008 annonce t-il une croissance mondiale tirée de plus en plus par l’Asie ?

Le second semestre 2007 aura vu apparaître une série d’événements qui mérite qu’on s’y attarde :

• C’est le fiasco d’une ingénierie financière mise en place pour doper les bénéfices des grandes banques - sans contrôle des autorités financières ni des agences de notations - qui donne lieu à une crise financière de « forte magnitude ». Crise financière dont profite les fonds souverains (liste des fonds à la fin de la note) pour entrer dans le capital des banques américaines les plus prestigieuses – situation inédite qui était impensable autrement ;
• C’est l’abondance de liquidité stimulée par les banques centrales de grands pays occidentaux qui font que les cassandres auront beau crier au krack boursier, il n’aura probablement pas lieu car l’argent ne demande qu’à être réinvesti - ce qui n'exclus pas une correction de 15% à 20% des indices boursiers au cours de l'année ;
• Enfin, c’est la relative insensibilité des économies émergeantes comme celle de la Chine à la crise financière qui touche essentiellement les Etats-Unis et l’Europe. Ce qui incite à penser que dans un futur proche la croissance mondiale ne sera plus tirée par les Etats-Unis mais par l’Orient et dans une moindre mesure le Moyen-Orient.

Il est encore trop tôt pour tirer des conséquences de ces événements car les effets de la crise financière sont à venir. Mais on peut déjà esquisser quelques analyses.

Pour ceux qui n'iront pas plus loin, sachez que je vais bientôt mettre en ligne une étude sur l’énergie en Chine – prélude à la présentation d’une entreprise chinoise en rapport avec l’énergie bien sûr mais là je n’en dirais pas plus…

Les fonds souverains orientaux et moyen-orientaux à la rescousse des banques

« Subprimes » est le mot maudit qu’il ne faut pas prononcer devant un investisseur aujourd’hui faute de quoi il sera pris d’une crise panique. Mais savons nous ce qu’est le « subprime » réellement ? Parfois on voit apparaître un autre acronyme plus précis tel que CDO (collateralized debt obligations).

Je pense que c’est important de savoir de quoi on parle. Hélas, je n’ai pas vu dans la presse française de tentative d’explication de l’ingénierie financière mise en oeuvre dans les « subprimes ».

Le Wall Street Journal (WSJ) l’a fait, et donc pour une explication très didactique sur ce que sont les CDOs je vous invite à consulter le WSJ ici . 

Qui dit « subprime » dit titrisation et pour une explication que je trouve limpide sur le sujet, je vous invite à consulter Wikipedia ici.

Maintenant venons en à un événement de taille, les fonds souverains qui sauvent les banques les plus prestigieuses, et la liste est plutôt longue :

La banque d'affaires américaine Merrill Lynch, à la recherche d'argent frais pour solder sa désastreuse aventure dans le "subprime", a annoncé qu'elle allait recevoir jusqu'à 6,2 milliards de dollars des fonds Temasek Holdings et Davis Selected Advisors.

Temasek qui est le fond public singapourien concerné, va acheter pour 4,4 milliards de dollars d'actions ordinaires Merrill Lynch et dispose d'une option pour en acheter jusqu'à 600 millions de dollars supplémentaires d'ici le 28 mars 2008. Temasek, ne détiendra jamais plus de 10% du capital de la banque. Mais il nous faut noter un point important : Merrill Lynch ne précise pas si celui-ci se verra reconnaître le droit de demander une représentation au conseil d'administration et de participer à la gestion du groupe.

Le solde du financement - 1,2 milliard de dollars - sera apporté par le gestionnaire de fonds communs de placement Davis Selected Advisors.

Morgan Stanley a fait appel au fonds souverain China Investment Corporation, qui va lui apporter 5 milliards de dollars d'argent frais.

Cet investissement pourrait à terme donner au fonds chinois jusqu'à 9,9% de Morgan Stanley.

Pour information, il s'agit à ce jour du second investissement de CIC, après celui de trois milliards de dollars pour une participation minoritaire dans le fonds américain Blackstone.

Citigroup a pour sa part été renfloué à hauteur de 7,5 milliards de dollars par le fonds souverain d'Abou Dhabi : l'Abu Dhabi Investment Authority (ADIA).

La banque suisse UBS a dû lever 11 milliards auprès d'un autre fonds public de Singapour (Government of Singapore Investment ou GIC).

La maison de courtage Bear Stearns Cos. a de son côté accepté en octobre un échange d'actifs de 1 milliard de dollars avec le chinois Citic Securities Co.

Et ce n’est probablement pas terminé. D’autres surprises nous attendent en 2008 et je ne serais pas surpris de voir les fonds souverains intervenir une nouvelle fois.

Entrée tonitruante des chinois dans les fleurons de la finance américaine

La décision de la Chine d'investir 5 milliards de dollars dans Morgan Stanley vient couronner une année charnière pour la finance chinoise: pour la première fois, les entreprises et le gouvernement chinois ont plus investi à l'étranger que les investiseurs étrangers n'ont investi en Chine.

L'explosion de l'excédent commercial et l'envolée des Bourses de Shanghai et Shenzhen ont fourni à la Chine toute latitude pour investir à l'étranger, les réserves de changes chinoises se classant à la première place mondiale avec 1.400 milliards de dollars.

En quête de placements rémunérateurs pour ses abondants capitaux, la Chine devrait profiter des turbulences des marchés financiers américains pour y investir, comme l'illustre sa décision d'apporter cinq milliards de dollars à Morgan Stanley.

"Cela ne me surprendrait pas qu'il y ait d'autres investissements chinois dans des institutions financières américaines", dit Paul Cavey, économiste de la Macquarie Bank, basé à Hong Kong.

Pour Zhang Ming, de l'Académie chinoise des sciences sociales, la crise aux Etats-Unis est une bonne occasion.

"Le marché financier américain passe par des turbulences et la résistance aux fonds souverains du gouvernement américain diminue avec le besoin d'argent des organisations financières", juge-t-il.

C'est en fait le "meilleur moment" pour acquérir des actifs américains, à moindres coûts, explique-t-il.

Pour se rendre compte à quel point la situation est unique, il faut se rappeler de l’échec il y a deux ans du rachat du californien Unocal Corp. par la compagnie pétrolière chinoise CNOOC Ltd. en raison de la forte opposition du Congrès américain. Aujourd’hui le Congrès est silencieux et la décision d’investissement dans Morgan Stanley a certainement été prise très rapidement.

Abondance de liquidité au niveau mondial

La crise de financement qui secoue le monde bancaire survient paradoxalement à l'heure où les liquidités abondent dans le monde, en particulier dans les pays émergents.

Les banques sont confrontées à une grave crise de financement depuis cet été: ne sachant pas lesquelles détiennent dans leurs portefeuilles des titres liés aux prêts immobiliers à risque américains ("subprime"), susceptibles donc d'enregistrer de nouvelles pertes, elles ne veulent plus se prêter entre elles. Et ce au moment où les dépréciations d'actifs liées à l'éclatement de la bulle immobilière aux Etats-Unis obligent les banques à renforcer leurs réserves financières pour conserver de bons ratios de capitalisation.

"Ce n'est pas qu'on manque de liquidités, c'est qu'elles ne circulent pas", résume Jean-François Robin, stratège obligataire de Natixis.

Mais si le marché interbancaire se retrouve quasi paralysé, les fonds en circulation abondent dans le monde.

"La masse monétaire mondiale augmente à un rythme infernal de 10% à 15% par an", notamment à cause de la création monétaire des banques centrales de grands pays occidentaux, remarque Jean-Hervé Lorenzi, président du Cercle des Economistes.

Les réserves de change des grands pays exportateurs de biens de consommation comme la Chine (1.455 milliards de dollars) ne cessent en effet de se gonfler, tout comme celles des pays producteurs de matières premières, pétroliers en particulier.

"Il y a une poursuite de la croissance de la liquidité au niveau mondial. Si on prend le bilan des banques centrales, les réserves de change chinoises continuent d'augmenter, de même qu'en Russie ou dans les pays de l'OPEP", l'organisation des pays exportateurs de pétrole, constate M. Robin.

En résumé les pays émergents mais aussi des pays riches comme le Japon ou la Norvège disposent d’énormes liquidités qui alimentent des fonds souverains destinés à faire fructifier ces réserves monétaires.

Ces fonds de plus en plus puissants, qui représentent plus de 2.800 milliards de dollars, volent aujourd'hui à la rescousse des grands noms de la finance - qui déprécient de plus en plus d’actifs et sont à la recherche d’argent frais pour se recapitaliser - et prennent des parts significatives de fleurons de la finance.

Mais les fonds souverains ne sont pas les seuls à disposer de liquidités en abondance.

Warren Buffett (administrateur du fameux fond Berkshire Hathaway) a ainsi fait un nouveau coup d'éclat en s’offrant 60% du holding industriel Marmon à la famille Pritzker pour 4,5 milliards de dollars.

Les assureurs et les fonds de pension, qui gèrent des centaines de milliards de dollars d'épargne, ont beaucoup de liquidités disponibles.

"Ils ont retiré leurs capitaux des actifs risqués", à savoir les actions et les titres obligataires liés à la finance et à l'immobilier, à cause de la crise des subprimes, explique le stratège de Natixis.

"Ils ont beaucoup d'argent à investir dans les prochains mois, ce qui devrait aider les marchés à se remettre", conclut M. Robin.

 

Relatives insensibilités des pays émergeants comme la Chine o l'inde à la crise des « subprimes ». Avons nous là les premiers signes d'un nouvel équilibre mondial ?

La crise des « subprimes » nous met face au constat suivant : les économies du G7 peuvent ralentir sans que cela affecte l'Inde ou la Chine - ce qui est aussi un autre facteur de soutien pour l'économie globale – ne nous en plaignions pas.

La Chine est probablement devenue en 2007 la 3e puissance économique mondiale devant l'Allemagne. Si la croissance de l'année écoulée (11,4 ou 11,5%) se confirme, le produit intérieur brut (PIB) du pays dépasserait alors les 3.000 milliards de dollars sur la base des statistiques de la Banque mondiale. Avec une croissance de 2,5% cette année, le PIB allemand ressortirait quant à lui autour de 2.900 milliards de dollars.

La Chine a bénéficié de taux de croissance supérieurs à 10% chaque année depuis 2003 et plus que doublé son PIB en six ans. Pour Pékin, l'objectif est de poursuivre cet exploit au nom du développement du pays et aussi pour éviter une crise sociale qu'un ralentissement brutal ne manquerait pas de provoquer.

Mais les autorités chinoises savent aussi qu'une telle performance ne peut durer éternellement et cherchent à anticiper le moindre retournement. A ce titre, l'année 2008 constituera un premier test pour une économie toujours dépendante du commerce international.

"Les inquiétudes sont réelles", résume Jean-Charles Sambor, économiste chez TCW, filiale de SGAM (Société Générale Asset Management). "La croissance des exportations chinoises est susceptible de ralentir de manière significative au premier semestre 2008 car nous anticipons une forte décélération de la consommation intérieure américaine."

Le gouvernement central chinois est très concerné par la situation.

"Les problèmes du « subprime » vont continuer parce que toutes les leçons de la crise n'ont pas encore été tirées", a ainsi prévenu Liu Mingkang, président de la Commission de régulation du système bancaire chinois.

Pour la plupart des économistes et des prévisionnistes officiels chinois, la croissance du pays ralentira à moins de 11% en 2008.

Ce qui n’empêchera pas toutefois la Chine d’afficher une nouvelle année - la sixième d'affilée - de croissance à deux chiffres, mais l'économiste chinois Wang Xiaoguang estime que l'économie de la Chine a sans doute atteint en 2007 le point culminant de son cycle actuel de développement, suivi selon lui d'une consolidation en 2008 et d'un tournant qui sera pris en 2009.

"Le moment de l'apparition de la charnière cyclique de l'économie approche rapidement et aura un impact important sur l'industrie lourde et sur l'industrie chimique", a-t-il déclaré au Quotidien du Peuple. "En cas de chevauchement entre ce réajustement et la correction économique mondiale, les conséquences risqueraient d'être incalculables".

Liu He, vice-ministre au sein du Bureau des affaires financières et économiques, souligne de son côté que la Chine se prépare à un ralentissement mondial léger dans le sillage des turbulences des marchés de crédit, tout en précisant que celles-ci pourraient marquer un tournant pour l'économie de la planète.

Afin de négocier ce tournant, la Chine recherche activement d'autres relais de croissance et poursuit les réformes pour que la consommation intérieure finisse par prendre la relève de l'export, surtout en période de ralentissement des échanges internationaux. La relève apparaît déjà sur les provinces côtières les plus riches mais cela demeure insuffisant.

"La crise des crédits hypothécaires aux États-Unis pèse sur les dépenses des consommateurs américains et pourrait également affecter les consommateurs en Europe", a déclaré Zhou Xiaochuan, gouverneur de la Banque de Chine, selon des propos rapportés par l'agence officielle Chine nouvelle.

Il exhorte donc aussi les entreprises exportatrices à explorer d'autres marchés afin de minimiser les effets d'une baisse des exportations vers leurs clients habituels.

"L'année 2008 sera moins bonne en terme d'excédent commercial", poursuit Sambor. "Mais c'est aussi une bonne chose pour éviter le risque de surchauffe en Chine et pour apaiser les tensions avec les États-Unis et l'Europe où certains s'émeuvent du déluge d'articles chinois".

Je terminerais par une anecdote. Récemment je suis allé sur le site officiel de Jacques Attali (attali.com) et j’ai pu lire ceci :

Un célèbre financier américain, Jim Rogers, ancien associé de George Soros dans le fond Quantum, vient d’annoncer qu’il vendait sa magnifique résidence de Riverside Drive à New York et qu’il convertissait ses actifs en yuans, ajoutant «  je déménage en Asie, à Shanghai, Canton ou Hong Kong, parce que, comme ceux qui sont venus habiter New York en 1907 ou à Londres en 1807, c’est la vague de l’avenir »

Je pense que c’est juste et les événements que j’ai brièvement évoqués ici vont dans ce sens.

Voici la liste des fonds souverains avec les pays concernés et les montants à leur disposition.

Panorama des entreprises chinoises listées à l'internationale

Je profite de ce début d’année pour faire un point sur les entreprises chinoises qui ont été listées à l’internationale ces trois dernières années. Les données sources proviennent pour la plupart de zero2ipo (http://zero2ipo.com.hk/) complétées par mes propres recherches.

Le tableau ci-dessous donne le nombre d’IPO et le montant total des opérations entre 2005 et 2007 (arrêté au 1er Décembre 2007).

Le graphique suivant est peut être plus lisible :

Première remarque que nous pouvons faire à la lecture de ces données, c’est que le nombre d’IPO augmente mais le montant total des opérations diminue entre 2006 et 2007.

Maintenant regardons de plus près, par année, les opérations réalisées et les marchés concernés :

Pour être complet, je vous donne également un tableau des acronymes pour chaque place :

On peut faire les remarques suivantes:

Remarque 1 : Hong Kong reste la place privilégiée pour les entreprises chinoises et cela ne se dément pas au fil des années. D’ailleurs, si je vous donne la liste des 10 plus importantes introductions réalisées au cours de l’année 2007, j’obtiens le résultat suivant qui se passe de commentaires :

 

Remarque 2 : Il y a deux marchés qui au mieux sont stables au pire déclinent au fil des ans :

SESDAQ avec 6 opérations en 2005, puis2 en 2006 et enfin 1 en 2007. Le SESDAQ n’attire plus les entreprises chinoises et d’ailleurs Mr Hsieh Fu Hua CEO du SGX a l’intention de remplacer ce marché par un nouveau plus moderne et plus adapté aux starts-up qui devrait voir le jour en 2008. Mr Hsieh Fu Hua, conscient du fait que l’Asie prend une place de plus en plus dominante dans l’économie mondiale souhaite voir le SGX en profiter.

Après une accélération en 2006 (2 IPO en 2005 puis 6 en 2006), l’AIM est stable sur la période 2006 à 2007. Pourquoi cette stagnation ? J’ai fait une recherche sur l’AIM pour retrouver les entreprises chinoises et évaluer leur performance sur l’année 2007. J’obtiens le tableau suivant :

Les entreprises qui performent sont toutes dans l’immobilier, les matières premières et l’énergie (à l’exception de CBI qui pourtant travaille dans le secteur très prisé des énergies renouvelables). Les autres entreprises (industrie, pharmacie et même telecom) chutent – parfois même sévèrement.

Je me suis penché sur CBI car enfin le secteur de l’énergie renouvelable et plus précisément des biocarburants est en effervescence alors pourquoi CBI chute de 75% ? J’ai consulté le site de l’entreprise (http://www.chinabiodiesel.cn) et plus précisément la section investisseurs où j’ai pu consulter l’annonce des résultats semestriels qui sont effectivement décevants – dus principalement à la hausse du prix des matières premières, des difficultés techniques et de production. L’annonce coïncide avec la chute des cours comme le montre la figure ci-dessous :

La sanction est sévère mais assez typique dans ce compartiment de la côte.

La société communique correctement ce qui est une bonne chose, le marché réagit en conséquence – dans ce cas précis négativement – tout cela est normal. A priori la stagnation sur l’AIM est certainement due à une sélectivité accrue des investisseurs à l’égard des entreprises chinoises. C'est un signe de maturité de l'AIM.

Remarque 3 : c’est là un phénomène qui mérite attention, les entreprises chinoises sont à la recherche de nouvelles places pour se faire lister. Comme on peut le voir sur le Tableau 2 (lignes en jaune), en 2007 on voit apparaître les marchés MOTHERS et TSE au Japon, le KOSDAQ en Corée du Sud et EURONEXT à Paris. Il reste à voir si ce phénomène va s’amplifier en 2008.  Je peux déjà dire que sur EURONEXT de nouvelles entreprises chinoises feront leur apparition.

Remarque 4 : En 2007, et c’était le cas également en 2006, les secteurs des services et de l’industrie traditionnel sont ceux qui drainent le plus de volumes (en US $M).

Introduction de VESTASIA sur le marché libre

 

La société VESTASIA (Symbole: MLVES, ISIN: HK0000041928) vient d’être listée sur le Marché Libre d’EURONEXT le 20 Décembre 2007.

VESTASIA est le partenaire de EFI pour introduire en Bourse les entreprises chinoises. Aujourd’hui EFI et VESTASIA on conjointement introduit LIONAX, EASSON et prochainement G-FORTUNE. D’autres opérations sont en préparation.

Alors je vais en profiter pour vous en dire plus sur VESTASIA.

VESTASIA a été créée en 2004. C’est une est banque d’investissement indépendante qui fournit :

• Des services de conseils financiers concernant les fusions/acquisitions, réorganisation d’entreprises et introduction sur les bourses européennes ;
• Gestion d’un fond d’investissement destiné aux entreprises qui ne sont pas encore introduites en Bourse mais qui ont l’intention de l’être dans un avenir proche (cette activité sera réellement développée en 2008).

Comme j’aime bien les représentations graphiques, la figure ci-dessous donne un aperçu de ce qu’est VESTASIA. Je vais entrer dans les détails dans les paragraphes suivants.

A l’écoute des clients pour donner les meilleures conseils financiers

Pour VESTASIA il est essentiel d’accompagner chacun de ses clients basés un Chine dans les étapes importantes de son développement en lui proposant des solutions financières sur mesure qui répondent à ses objectifs stratégiques, que ce soit lors d’opérations de fusion ou d’acquisition, placements publics ou privés, introduction en Bourse, augmentation de capital…

Pour VESTASIA, un client est avant tout un partenaire avec lequel il est important d’établir une relation de confiance afin de comprendre précisément son besoin, d’établir ensemble toutes les étapes menant à sa réalisation et ensuite avec l’accord du client de mettre en œuvre les moyens nécessaires à sa réalisation.

Il faut savoir qu’en Chine, particulièrement si vous travailler avec des entreprises locales avec des dirigeants qui ont vécu en Chine uniquement, c'est-à-dire qu’ils n’ont pas fait d’études à l’étranger, le relationnel est primordial. Il faut consacrer beaucoup de temps et d’énergie à écouter leurs problèmes, souvent leurs motifs (légitime ou non) de mécontentement et enfin gérer leurs exigences « d’immédiateté ». Ceux qui font des affaires en Chine savent de quoi je parle. C’est pour cela que VESTASIA insiste sur cet aspect.

Les clients de VESTASIA sont de petites et moyennes entreprises (SME) dans les secteurs des hautes technologies (télécommunication, IT), l’énergie, l’eau, des biens de consommation et l’industrie manufacturière.  Les critères de sélection sont les suivants:

• Résultat net >= 3 Millions €
• Croissance annuelle >= 30%
• Marge net (en %) >= 18%
• ROE (en %) >= 20%

Un réseau de partenaires dynamiques et très professionnels

VESTASIA a tissé un réseau de partenaires à la fois local et international qui lui permet d’introduire avec succès des entreprises chinoises sur les places européennes.

Réseau local constitué de cabinets d’avocats, d’auditeurs financiers et de fiscalistes ou de Presse qui permet à VESTASIA de mener à bien les opérations de « due diligences », d’audit financier et de restructuration d’entreprises avec la création d’une entité basée à Hong Kong – indispensable pour une introduction sur les places étrangères.

Réseau international car VESTASIA s’est associé avec EFI pour introduire des sociétés chinoises sur EURONEXT Paris. VESTASIA conseille et fournit les services de due diligence, restructuration de l’entreprise, audit financier, et recherche de financement avant une introduction en bourse. EFI agit en tant que sponsor et placeur. EFI une des plus importantes entreprises d’investissements sur la place de Paris et a introduit plus de 350 entreprises sur EURONEXT (plus de 22% des entreprises introduites sur la place de Paris l’ont été par EFI).

Un réseau commercial qui couvre les provinces les plus dynamiques

La carte ci-dessous montre le réseau commercial de VESTASIA et donc aussi où sont situés géographiquement les sièges sociaux de ses clients. Le réseau commercial couvre les provinces qui ont le plus fort taux de croissance en Chine continental. Il s’agit des provinces côtières telles que les provinces de Guangdong, Fujian et Shandong. Mais également les provinces de Shaanxi, Sichuan et Jiangxi qui sous l’impulsion du gouvernement central font parties des provinces qui sont maintenant en forte croissance également.

 

Comme on peut le voir sur la carte, VESTASIA va accroître sa représentation en créant deux bureaux à Shanghai et à Pékin en 2008.

 

Une stratégie marketing efficace

Grâce à l’organisation et/ou le sponsoring de conférences ou bien d’ateliers, la participation a des forums spécialisés et reconnus, VESTASIA a su promouvoir son nom et se faire reconnaître comme l’entreprise leader en Chine en conseils financiers auprès des SME Chinoises qui souhaitent se faire introduire en bourse sur EURONEXT. VESTASIA contribue également à faire reconnaître l’importante contribution des SME à la croissance du PIB de la Chine et malgré cela toutes les difficultés auxquelles elles font face pour financer leur croissance.

En plus de ces conférences nationales, VESTASIA assiste ou bien organise des événements plus ponctuels dans des provinces ou des municipalités avec les sections en charge des échanges financiers internationaux.  Par exemple VESTASIA a le projet d’organiser en partenariat avec NYSE-EURONEXT une série de conférences pour promouvoir l’introduction des sociétés chinoises sur les places boursières européennes. Cette série de conférences permettra à VESTASIA d’accroître sa notoriété et d’étendre son réseau commercial en particulier dans le nord de la Chine

Parmi les conférences les plus importantes on peut citer :

Sommet économique Chinois 2005, 2006 et 2007

C’est un des événements économiques et financiers le plus important en Chine car y assiste des représentants politiques de hauts niveaux comme des membres du comité du développement national et des réformes, du comité de supervision et d’administration des entreprises d’états, ministère du commerce, ministère de l’information, Banque de Chine, commission de régularisation des banques, commission de régularisation des titres, experts en économie... VESTASIA est sponsor et organise des ateliers depuis 2005.

On trouvera plus d’information en suivant les liens ci-dessous :

China Economic Summit 2005

http://finance.sina.com.cn/nz/cef2005/index.shtml

China Economic Summit 2006

http://finance.sina.com.cn/focus/2006zgjjgfh/

China Economic Summit 2007

http://finance.sina.com.cn/hy/20070119/09563262998.shtml

http://finance.sina.com.cn/hy/20070121/15353267042.shtml

Forum international de la finance 2005, 2006 et 2007

C’est un des événements financiers le plus important en Chine car sont présents des représentants politiques de hauts niveaux  mais aussi des représentants des places boursières mondiales, i.e., NYSE-EURONEXT, NASDAQ, London Stock Exchange, Hong Kong Stock Exchange, Singapore Exchange Ltd, ainsi que des directeurs des plus grandes banques d’investissements comme Citibank, Goldman Sachs, Morgan Stanley et Merril Lynch. VESTASIA est sponsor et organise des ateliers depuis 2005.

On trouvera plus d’information en suivant les liens ci-dessous :

China International Financial Forum2005

http://finance.sina.com.cn/manage/cfrw/20051216/16122205534.shtml

http://finance.sina.com.cn/roll/20051216/10052204347.shtml

China International Financial Forum2006

http://finance.sina.com.cn/focus/jrlt/

China International Financial Forum2007

http://finance.sina.com.cn/hy/20070922/11094004617.shtml

Quels sont les projets à venir ?

Tout d’abord prochainement il y aura de nouvelles introductions de « belles » sociétés dans des secteurs d’activités très porteurs – je ne peux pas vous en dire davantage pour des raisons de confidentialités évidentes.

Extension du réseau commercial avec aussi la création de deux bureaux à Shanghai et à Pékin.

La création d’un fond d’investissement destiné à financer les entreprises avant leur entrée en bourse ce qui donnera un avantage supplémentaire aux clients de VESTASIA existants ou futurs. Ce fond d’investissement complète l’offre de conseils :

• Cela permettra à VESTASIA de devenir un investisseur de premier plan au même titre que d’autres fonds d’investissements privés ;
• Potentiellement cela pour amener de nouveaux clients à la recherche de conseils financiers ;

Pour ce fond, la stratégie d’investissement de VESTASIA  sera:

• Investir dans les sociétés qui ont l’intention d’entrer en Bourse en Chine continentale ou bien à l’étranger dans les 18 mois ;
• Niveau de l’investissement entre € 300,000 et €500,000 ;
• Sociétés ciblées :

1. Résultat net >= 3 Millions €
2. Croissance annuelle >= 30%
3. Marge net (en %) >= 18%
4. ROE (en %) >= 20%

Enfin la mise en place de partenariat pour lister les entreprises chinoises vers d’autres places européennes comme L’Allemagne par exemple.

Voilà je pense que maintenant vous avez une bonne idée de ce que fait VESTASIA.

Ah j'oubliais quelques chiffres qui témoignent du dynamisme de VESTASIA:

 

                       

En   millions d'Euros	2   007 €	2008 (p)	2009 (p)
Chiffre   d'affaire	10,4	19,1	21
Bénéfice net	2,4	3,8	4,2

Le marché educatif en Chine en phase avec la stratégie de EASSON

 

Il y a quelque temps j’avais publié une interview de Sylvester Sit, CEO de EASSON qui mentionnait son intention d’acquérir une entreprise spécialisée dans l’apprentissage de l’Anglais. Entreprise basé à Guangzhou et très active dans la province de Guangdong.

A priori vu d’Europe cette stratégie peut paraître étrange mais d’un point vu Oriental cela à du sens et est confirmé par une récente note de zero2IPO (www.zero2ipo.com.hk).

Depuis 2 mois on assiste à un engouement des fonds d’investissements dans les sociétés non cotées (« private equity ») pour les entreprises chinoises spécialisées dans l’enseignement et la formation avec plus de 122 Millions US$ investis. Le tableau ci-dessous donne la liste des opérations depuis le mois de Septembre avec les montants investis, les sociétés visées, les investisseurs, le montant de l’opération, l’activité principale des sociétés visées et une date possible d’introduction en bourse.

La croissance que connaît la Chine aujourd’hui entraîne de fortes mutations du système éducatif qui sont liées à plusieurs facteurs tels que l’importance historique que la famille chinoise porte à l’éducation,  la pression de la société pour trouver un emploi toujours plus rémunérateur pour pouvoir consommer toujours plus (n’oublions pas que le crédit en Chine est très peu développé), la pression des familles sur leur progéniture pour que celle-ci ait la meilleure éducation possible pour accéder aux postes les plus prestigieux dans un environnement de plus en plus compétitif. D’ailleurs concernant ce dernier point, les représentants de la santé public ont noté un très net et très inquiétant accroissement du taux de suicide chez les jeunes adolescents dans les villes les plus industrialisées.

Qui dit mutations dit opportunités, opportunités pour l’émergence de nouveaux modèles éducatifs mais aussi émergences d’entreprises privés. Les nouvelles technologies comme l’Internet (il y a plus de "130 M" d’internautes en Chine) ou la téléphonie mobile (il y a plus de 450 Millions d’abonnés en Chine) offrent un nouveau moyen d’accéder à l’enseignement ou à la formation d’une façon générale.

La concomitance des ces différentes forces que sont la mutation du système éducatif, le changement de société, les nouvelles technologies font du marché de l’enseignement et de la formation un marché qui est juste en train de prendre son essor et qui est estimé à 135B US$ ce qui n’est pas rien.

Le marché de l’enseignement de la formation en Chine est divisé en deux grandes catégories.

D’une part à des personnes déjà diplômées voulant compléter leur formation pour avoir un meilleur poste diplômes. Ces personnes sont à la recherche de formation en Anglais, informatique ou autres formations spécialisées.

D’autre part des formations basiques pour des personnes n’ayant ou peu de diplômes. Ici on trouvera des formations diplômantes menant rapidement à des métiers comme mécaniciens, coiffure ou cuisine par exemple. Ce type de formation prend de plus en plus d’ampleur dans une Chine qui s’industrialise à un rythme soutenu et qui a besoin de main d’œuvre qualifiée pour alimenter sa croissance.

EASSON souhaite fournir des services de formations principalement en Anglais, très en vogue avec les jeux olympiques mais également avec l’ouverture de la Chine à l’international, ainsi que des services pour les étudiants.

Vu l’intérêt des investisseurs pour ce type de services, on peut penser que la stratégie de EASSON n’est pas dénuée de sens.

Les introductions en Bourse mondiales portées par les entreprises chinoises

On trouvera dans les échos du 7 Décembre un article De David Barroux:

Les introductions en Bourse mondiales portées par les entreprises chinoises

D'après les chiffres, encore préliminaires, compilés par Thomson Financial, les entrées en Bourse auront drainé plus de 282milliards de dollars cette année. Les entreprises chinoises lèvent désormais plus de fonds que les américaines.

Pour un savoir plus voici le lien: http://www.lesechos.fr/info/marches/4658449.htm?xtor=RSS-2054

Je vais poster sous peu une note qui donne plus de détails sur les entreprises cotées et sur quel marché.

LIONAX la communicante

Quelques personnes m’ont fait la remarque que ce blog destiné aux entreprises chinoises ne faisait aucune mention de LIONAX. C’est exact, alors j’ai pris ma plume pour vous faire part de mon analyse basée sur la communication abondante de LIONAX, d’où le titre de cet article.

LIONAX a été la première introduction  par EFI d’une entreprise chinoise sur le Marché Libre d’ EURONEXT et à ce titre elle a été sous les projecteurs de la presse lors de son roadshow en Mars de cette année.

LIONAX concentre son activité sur un produit le TPMS (Tire Pressure Monitoring Systems) qui contrôle la pression des pneus en temps réel.

Deux lois, l’une aux Etats-Unis et l’autre en Chine rendaient la société attractive lors de son introduction :

• Une loi américaine obligeant les constructeurs américains à équiper les véhicule d’un système de contrôle de la pression des pneus à partir de Nov 06 ;
• La même chose doit se produire en Chine en 2007/2008.

Le roadshow fut un beau succès mais les lendemains furent difficiles : investisseurs réticents car LIONAX n’avait pas de contrats encore signés, entreprise basée en Chine donc difficile de vérifier l’information (alors que c’était là l’attraction principale Messieurs les investisseurs !) et à cela s’ajoutèrent des difficultés techniques (obtention d’un code ISIN pour une société basée à Hong Kong…).

Finalement LIONAX fut côté le 27 Août 2007.

Le plan d’affaire quant à lui a été revu considérablement à la baisse. En Mars l’objectif pour 2007 était un CA de 24 Millions d’Euros avec un BN de 8 Millions d’Euros. A l’Eté l’objectif pour 2007 a été reconsidéré avec CA de 2.6 Millions d’Euros et un BN de 147 000 Euros.

James Yang CEO de LIONAX a compris que la communication est importante et à ce titre il est exemplaire même trop au goût de certains. Maintenant pour savoir ou en est LIONAX, revenons sur les principales annonces :

• Création d’une nouvelle société (Hong Kong Lionax International Business Development Ltd.) qui va se concentrer sur l’import/export de composants électroniques pour l’automobile ;
• Annonce d’un partenariat avec YUTONG pour installer le TPMS sur les bus issues des chaînes de fabrication YUTONG ;
• Annonce d'un accord avec le groupe Vehold afin d’étendre son réseau de vente sur l’Europe essentiellement pour le marché des poids lourds. Bernard Augier sur son blog, qui est une précieuse source d’information sur les sociétés listées sur le ML, apporte plus de détails sur le groupe Vehold alors je vous invite à consulter la page suivante : http://bourse-action-pour-tous.blogbourse.com/categorie-50386.html
  Cet accord semble porteur car il vient de se concrétiser par la vente de 285 000 unités TPMS pour le marché Européen.
• Acquisition de 51% de Guanhua Cyber Solutions Co., Ltd. (GCS). GCS fabrique des panneaux d’information à destination des passagers pour les transports publics (bus, métro, train…). GCS occupe une position dominante en Chine avec 80% de part de marché. LIONAX s’éloigne quelque peu de son cœur de métier même si on peut espérer que via le réseau relationnel de GCS, LIONAX aura la possibilité de distribuer le TPMS ou bien d’autres produits.

Pour avoir une vue synthétique des annonces récentes, je vous propose la figure suivante :

 

Après mûres réflexions, ce qui me séduit :

• LIONAX développe son réseau commercial pour vendre le TPMS que ce soit en Chine avec YUTONG ou bien en Europe via VEHOLD. On peut y voir une entreprise qui croit dans son produit et déploie tous les efforts nécessaires pour le vendre. Les volumes sont limités certes (285 000 pièces pour l’Europe et au mieux 150 000 pièces avec YUTONG) mais on souhaite pour LIONAX que ce ne soit qu’un début et que les partenariats vont se multiplier en Chine, en Europe et aux Etats-Unis ;
• LIONAX communique. Peut être avec un peu trop de zèle mais on ne peut pas s’en plaindre. Laissons à LIONAX le temps d’ajuster sa communication ;
• LIONAX se diversifie ce qui peut être plus ou moins bien interprété suivant le secteur de diversification et son adéquation avec le cœur de métier. J’y reviens dans le paragraphe suivant.

Ce qui me gêne c’est :

• D’une part l’absence de données chiffrées :

• Hong Kong Lionax International Business Development Ltd.: le marché de l’électronique pour l’automobile est vaste et la compétition féroce alors quel est le marché visé (fabriquant d’automobiles, distributeurs..) ou alors y a t’il un marché de niche en Chine identifié par LIONAX qui grâce à son implantation internationale sera comblé par des produits Européens/Etasuniens ou bien l’inverse ? Quel est le chiffre d’affaire estimé pour 2008, 2009 et sa contribution à celui de LIONAX? Le but de mon questionnement est de m’assurer que la création de cette nouvelle entreprise est motivée par une réflexion mûrie et étayée par un solide plan d’affaires ;

• Partenariat avec YUTONG: quelles sont les répercussions de ce partenariat sur le chiffre d’affaire de 2007 et au-delà. Ce qui n’est pas en soi difficile à évaluer, YUTONG produit X bus chaque années, on suppose que Y% de ces bus utilisera le système TPMS de LIONAX qui a été négocié à RMB Z l’unité, soit une estimation de RMB X*Y%*Z généré par ce partenariat pour l’année considérée ;
• Acquisition de GCS: Le coût de cette opération est estimé à 7.659.000 Euros en cash a priori. Rien n’est mentionné sur le montage financier de l’opération mais je peux supposer que l’acquisition sera financée par une augmentation de capital de l’ordre de 10 Millions d’Euros qui semble dans l’air depuis quelques temps.

 

• D’autre part la diversification avec l’acquisition de GCS dont le cœur de métier - panneaux d’information passagers à destination des transports publics - est assez éloigné de la surveillance temps réel du gonflage des pneus et la création de la filiale «Hong Kong Lionax International Business Development Ltd. » dont l’activité est pour le moins floue aujourd’hui, d’autant plus que depuis l’annonce de sa création, nous n’avons pas d’information sur son organisation, sa mission (je veux dire plus précise que import/export de composants) ni ses objectifs. Hormis le fait que GCS est une entreprise profitable aujourd’hui on peut supposer que LIONAX achète également le réseau relationnel et commercial de GCS.

La diversification est une arme marketing à double tranchant, soit on y voit un management clairvoyant qui identifie des opportunités de croissance avant ses concurrents et les saisit pour accroître ses revenus aux bénéfices de ses actionnaires soit on y voit un management qui doute et cherche de nouvelles sources de revenus car les perspectives de croissance de son cœur de métier ne sont pas à la hauteur des attentes.

Il est trop tôt pour juger dans quel cas nous nous situons et nous y verrons plus clair lors de la publication de résultats 2007. Néanmoins comme je l’ai dit il y a des signes très positifs dans ces annonces qui donnent du crédit aux efforts déployés par LIONAX pour vendre le TPMS mais LIONAX doit également faire des efforts pour argumenter et chiffrer les effets de ses acquisitions ou diversifications.

Cette succession de nouvelles a eu l’effet escompté sur le cours de l’action car il a augmenté de façon très significative comme le montre la figure ci-dessous :

 

 

Et à l’heure où j’écris cet article le carnet d'ordre est bloqué avec des vendeurs 5 euros l'action!

ATI Petroleum et son impact sur les valeurs étrangères sur le ML

L’affaire ATI Petroleum sur le marché libre n’est pas une bonne nouvelle tant pour les porteurs de titres que pour les entreprises étrangères qui sont ou souhaitent être listées sur le marché libre.

En effet si je reprends une dépêche du site marchelibre.com, je cite

« … pour rappel nous n’avons jamais conseillé la valeur à l’achat [ndl ATI Petroluem] et mis en garde systématiquement nos lecteurs de rester à l’écart des valeurs étrangères inscrites au Marché Libre*.

Cela ne fait aucun doute pour investir au Marché Libre mieux vaut s’armer d’une information sérieuse et d’avoir à portée de mains une base de données sur le compartiment non réglementé de la Bourse de Paris. C’est notre raison d’exister ! »

* caractères gras et sur lignage de mon fait.

Comme ce blog est destiné à informer sur les sociétés chinoises – c’est ça raison d’exister aussi ! Je souhaite donner quelques éléments d’informations :

1. A propos d’EFI, Louis Thannberger se déplace régulièrement en Chine pour rencontrer des entrepreneurs chinois, visiter les locaux, les usines… pour ensuite décider en accord avec son partenaire local quelles entreprises ont de réelles chances de pouvoir accéder au marché libre ou bien ALTERNEXT. Ensuite la plupart des entreprises chinoises qui sont ou seront listées sur EURONEXT reçoivent des visites régulières de Louis Thannberger. Ceci pour dire que ces entreprises existent et exercent leur métier avec autant de sérieux qu’une entreprise française et qu’EFI s’implique pour sélectionner les plus viables d’entre-elles ;
2. A propos de VESTASIA, partenaire d’EFI en Chine. Pour chaque entreprise chinoise qui prétend à une IPO, VESTASIA réalise un « due diligence » en règle pour vérifier à la fois la véracité des informations financières qui lui sont fournies mais également la solidité de cette entreprise dans son secteur d’activité. Le montage des dossiers est réalisé avec des partenaires (cabinets d’avocats, auditeurs) sérieux qui ont une envergure internationale.

EFI et VESTASIA font correctement leur travail et on peut voir que la qualité des entreprises qui vous sont présentées va croissante.

Maintenant je suis conscient du fait que ceux sont les entreprises chinoises qui devront faire l’effort de gagner la confiance des investisseurs en publiant des comptes semestriels au moins et en communiquant sur leurs opérations. Nous ferons en sortes de publier également des interviews des dirigeants et si vous le souhaitez vous pourrez me faire parvenir vos questions. Mais vous investisseurs, quel crédit allez vous accorder à ces annonces ?

Alors je vous laisse la parole, que doivent faire ces entreprises pour que vous leur accordiez du crédit ?

Investissement portuaire à Xiamen

Bonjour à tous

CMA CGM troisième groupe mondial de transport maritme en conteneurs réalise des investissement à XIAMEN siège de G-Fortune. Une preuve supplémentaire que le marché de la conteneurisation non seulement se porte bien mais également offre de belles perspectives à moyen/long terme.

CMA CGM signe un premier investissement portuaire en Chine    

            

Le groupe de transport maritime français CMA CGM a conclu son premier investissement portuaire en Chine en signant un accord de coopération pour le développement du port de Haicang à Xiamen (sud) pour un montant global de 307 millions de dollars (environ 206 M EUR), a-t-il annoncé lundi.

Dépêche AFP le 26/11/2007 12h00 

Il était une fois des conteneurs...

Une histoire de conteneurs…

Comment savoir si le futur de G-Fortune est prometteur ou non ?

Pour répondre à cette question, intéressons nous aux métiers de G-Fortune: c’est une société spécialisée dans le stockage, la maintenance et l’inspection de conteneurs avec une offre de services supplémentaires pour les conteneurs réfrigérés.

Conteneurs me dites vous ! Donc logiquement si le transport maritime de la conteneurisation se porte bien, il y a fort à parier que la société G-Fortune en tire des bénéfices substantiels également.

Alors je me suis mis en quête d’informations pour vous proposer une petite analyse que je soumets à votre sagacité. Questions et commentaires sont les bienvenus.

Il était une fois…

Un petit peu de culture pour commencer, la conteneurisation est une idée qui est née aux Etats-Unis. Malcolm McLean en est considéré comme l’inventeur et il en eu l’idée dans les année 50. Son idée consistait à acheminer les marchandises dans « boites » ou « containers ». Le véritable démarrage de la conteneurisation intervient dans les années 60 quand Sealand transporteur routier américain développe le premier vecteur de la conteneurisation sur l’atlantique nord. Les premiers conteneurs construits aux Etats-Unis débarquent sur les quais des ports français en 1966. Les conteneurs sont définitivement standardisés en 1974 par l’ISO (International Standards Organizations).

Les conteneurs sont désignés par catégorie 20 et 40 suivant la longueur exprimé en pied anglais : 20 pieds (ou 6,05 m de long) pour les conteneurs de 30m3 et 40 pieds (ou 12,19m) de long pour les conteneurs de 65m3. Leur largeur est de 8 pieds (ou 2.40 m).

L’unité de mesure de la conteneurisation est l’EVP (Equivalent Vingt Pied) et en Anglais TEU (Twenty Equivalent Unit). Cela signifie qu’un conteneur de 20’ correspond à 1 EVP et un conteneur de 40’ correspond à 2 EVP.

 

La conteneurisation permet des gains de productivité assez extraordinaire. Les cargos classiques demandaient plusieurs jours d’immobilisation à quai pour assurer le déchargement. Avec l’arrivée des porte-conteneurs et le système de portiques développé pour manipuler les conteneurs, en une vingtaine d’heures l’affaire est bouclée !

 

Capacité : la fuite en avant des porte-conteneurs et des ports

Autre aspect important à souligner : la capacité de transport des porte-conteneurs ne cesse d’augmenter ! Il suffit de regarder la figure ci-dessous pour s’en convaincre.

 

(Source CMA-CGM)

L’industrie des ports réalisant la manutention des conteneurs est florissante comme le montre le graphique ci-dessous. Depuis plus de 10 ans, le nombre de conteneurs transitant par les ports augmente de 10% par an. Cette augmentation due à la globalisation des échanges et à l’importance croissante de l’Asie. Ces statistiques sont intéressantes à connaître pour les entreprises qui gèrent le stockage des conteneurs dans les ports.

 

(Source APM terminal)

Concomitant à l’accroissement du nombre de conteneurs manutentionnés dans les ports, nous avons également un accroissement du nombre de conteneurs échangés dans le monde. Aujourd’hui 60% des échanges se font via la conteneurisation et ce chiffre est attendu à 70% à l’horizon 2010.

Evidemment les pays émergeants à forte croissance comme le Brésil, l’Inde, la Chine, le Vietnam et d’autres zones qui veulent devenir des « hub » portuaires de première importance comme Dubaï, contribuent fortement à ce que la conteneurisation par voie maritime croit à un rythme soutenu.

 

Un dessin étant plus parlant qu’un long discours, la figure suivante montre clairement la montée en charge progressive des pays émergeants au cours de ces dix dernières années. Il apparaît nettement que la capacité des ports pour conteneurs dans la zone Asie Pacifique et Moyen Orient croît de façon significative.

 

Nous voyons que le trafic de conteneurs augmente globalement soit, mais comment est ce qu’il se réparti entre les différents continents ? Cette question nous amène à parler des routes maritimes.

Mais où vont les conteneurs ? Ils empruntent des routes bien sûr … maritimes

Et là, les choses ont énormément changé en l’espace de quelques dizaines d’années. Comme le montre la figure ci-dessous, en 1970 l’essentiel du trafic maritime se concentrait autour de l’Amérique du Nord et de l’Europe. Le Japon était l’essentiel contributeur pour la partie Asiatique. Le Moyen-Orient est très faiblement représenté ainsi que le Pacifique.

 

1 – Asie orientale, 2 – Amérique du Nord, 3 – Europe, 4 – Moyen Orient, 5 – pacifique, 6 – Amérique du Sud, 7 – Afrique.

 Trente ans plus tard, en 2003, nous voyons que les choses ont beaucoup changé. L’Asie concentre 47% des conteneurs manutentionnés dans le monde. Le Moyen Orient prend également de l’importance au détriment de l’Afrique. Cela est du au fait que Dubaï devient un hub de première importance et une porte de transit vers l’Afrique du Nord et Centrale. Le reste du trafic se concentre en Afrique du Sud. L’Amérique du Nord garde et même accroît son lien privilégié avec l’Amérique du Sud.

 

(Source « Les réseaux maritimes conteneurisés : épine dorsale de la mondialisation », Antoine Frémont, INRETS, Saint-Dié, Octobre 07)

Il y a donc 4 pôles interdépendants aujourd’hui que sont l’Amérique du Nord, l’Europe, l’Asie et le Moyen Orient.

Et si on regarde la situation en 2006, l’Asie prend une part encore plus importante dans la concentration des conteneurs manutentionnés dans le monde. Le trafic depuis l’Asie vers l’Europe, le Moyen-Orient ou L’Amérique du Nord augmente de plus de 10%.

Notre histoire de conteneurs va-t-elle bien se poursuivre ?

Alors me direz-vous, tous ces beaux graphiques et projections ont été réalisés en 2006 ou dans le premier semestre 2007 avant la crise financière de l’été. Aujourd’hui le camp des économistes ou analystes prédisant une récession dans le premier semestre 2008 aux Etats-Unis voit ses rangs grossir d’autant plus que les banques n’en finissent pas d’annoncer des provisions à mesure qu’elles découvrent leur exposition au « subprime ».

Et si il n’y a pas récession, il y aura ralentissement économique et alors quel sera l’impact sur la conteneurisation ?

On peut faire les constatations suivantes :

Où en est la dépendance de la Chine en terme d’exportations de biens vis-à-vis des Etats-Unis ? J’ai ajouté le graphique ci-dessous pour montrer que la Chine diminue sa dépendance vis-à-vis des US au niveau des exportations (et donc des conteneurs). La Chine exporte vers le monde entier, les Etats-Unis représente une part de moins en moins importantes dans ces exportations.

 

(Source Global Insight 2006)

En rapport avec la première constatation, nous pouvons porter notre attention sur :

• La croissance de la route maritime Asie - Moyen Orient et plus récemment Asie – Amérique du Sud
• La croissance des routes Intra-Asie (Asie du Nord, Asie du Sud-Est et Asie du Sud Ouest) – croissance due à l’émergence d’une croissance forte dans ces pays (je pense au Vietnam) entraînés par la Chine et l’Inde.

La globalisation de la croissance entraîne la croissance du trafic de conteneurisation sur des routes maritimes autrefois peu utilisées. On constate également qu’il se créé des réseaux économiques de plus en plus indépendants des Etats-Unis.

Je ne veux pas dire qu’une récession aux Etats-Unis n’auraient pas d’impact sur le reste du monde loin s’en faut, mais il ne faut pas non plus penser que le monde va s’arrêter. La globalisation de la croissance et son corollaire la conteneurisation se poursuivra.

Quelques Références :

« Les réseaux maritimes conteneurisés : épine dorsale de la mondialisation », Antoine Frémont, INRETS, Saint-Dié, Octobre 07

« Le monde en boîtes : conteneurisation et mondialisation (Synthèse INRETS N° 53) », Antoine Frémont, Lavoisier 2007

« Technologies des transports multimodaux transmaritimes », DREYER Bernard, pour le CECE

, TP2, 2005.

Quelques liens

http://www.tilmag.com/dossiers.php

www.bic-code.org

www.containerinfo.net

www.lexmaritima.net

www.imo.org

www.iso.org

www.isemar.asso.fr